Extension du collège Vincent Badie
Détails du projet
MAÎTRE D'OUVRAGE
Département de l'Hérault
SURFACE
453 m² sdp + 6 000 m² de cour
STATUT
Concours 2024
LOCATION
Montarnaud (34)
PERPECTIVES
Paris Picture Club
Les points à retenir
Rénovation. Extension en construction bois
Désimpérméabilisation des sols
Contexte
Le collège Vincent Badie de 2002 (DNCP architectes) se vêtit d’une architecture contemporaine aux multiples facettes.
Aujourd’hui, la mission d’extension qui nous est demandée est minime par rapport à la surface totale de l’édifice. C’est pourtant un véritable renouveau que nous souhaitons créer pour la vie des collégiens et du personnel.
Sur le site, nous percevons immédiatement cette architecture de lignes horizontales dessinée par des toitures, de casquettes bétons et de préaux s’élançant sur des poteaux ronds.
Lorsque l’on avance un peu plus dans l’étude des plans, on s’aperçoit d’une certaine diversité de géométrie. Ainsi, nous faisons face à une architecture où il semblerait difficile de s’accrocher puisque non définie par une seule règle générale, mais une juxtaposition de solutions.
Un travail fort sur la cour nous est demandé afin de faire face au changement climatique.
La proposition de l'architecte
Nous avons travaillé avec l'existant en questionnant son fonctionnement et ses besoins. Ainsi, nous avons pu nous inscrire avec douceur dans le contexte. Les extensions et la cour forment un tout avec l’existant. L’objectif que nous atteignons avec ce projet est d’ouvrir une nouvelle page de l’utilisation du collège au quotidien sans refaire la totalité.
Exercice délicat de venir en extension contre un pignon : Privilégier une rupture plutôt qu’une continuité ? Et pourquoi pas les deux ?
Côté élèves, l’espace de restauration s’agrandit sur la cour. L'espace gagne en fluidité et en confort. Une terrasse extérieur permet de se restaurer dehors durant les beaux jours.
Architecturalement, nous avons agrandis tout en s’accrochant au bâti ancien. Un bardage bois en courbe vient épouser et relier l’existant en s’y appuyant à deux extrémités.
Le tout est coiffé par cette pergola semi couverte, dessinant de belles ombres au sol. Ces lignes aériennes relient la cantine à la cour et ses différents espaces. L’architecture et le paysage vont de pair et ne forment qu’un tout.
Vivre dans le sud de la France en 2024 est déjà compliqué avec nos fortes chaleurs. Durant les décennies à venir, nous le savons, les pics de chaleur ne feront que s’accentuer. Comment améliorer cela tout en offrant aux jeunes un cadre leur permettant de se dépenser, se croiser, se reposer ? L’agrandissement de la cour est un véritable levier pour créer des univers différents et complémentaires.
Dans cette cour, nous retrouvons des îlots de verdures, accessibles ou sauvages, avec de nombreuses assises où les élèves peuvent discuter au calme entre eux, lire, partager. Tous ces îlots s’articulent autour de la colonne vertébrale de la cour, véritable lien entre le nord et le sud de celle-ci, entre la cantine et la zone de jeux, entre l’existant et l’extension.
Ce lien, cette colonne vertébrale, est matérialisé au sol par une couleur ocre languedocienne et guide les élèves vers les différentes polarités de la nouvelle cour. Il met en tension les pôles. Grace à ce lien, les jeunes seront guidés vers un lieu où il est plus propice de se dépenser et jouer sans déranger le fonctionnement du collège.
Enfin, à l’arrivée du lien dans cette cour sud, nous mettons en place une agora. Ce lieu ombragé permet de faire classe dehors, de créer de petitesreprésentations, des moments de danses, d’expression libre.
La végétalisation de la cour et sa désimperméabilisation est poussée à son niveau optimal. C’est-à-dire qu’en créant des zones de biodiversités non accessibles, d’autres perméables mais non végétalisées et à l’ombre des arbres ; nous avons travaillé le meilleur rapport entretien/ rafraichissement naturel de la cour et des salles adjacentes.
CONCEPT CONSTRUCTIF
Le bon matériau au bon endroit, c’est la doctrine qui nous guide pour décider de nos modèles constructifs. C’est-à-dire que nous poussons au maximum l’utilisation de matériaux bio et géo-sourcés sauf lorsque ces derniers atteignent leurs limites réglementaires ou physiques.
Par exemple, nos fondations et dalles majeures seront en béton bas carbone. Nos élévations de murs sont en murs ossatures bois, isolés de paille et enduits de terre crue en intérieur. La charpente des toitures sera en structure bois.
